Compte rendu du Conseil municipal du 24 juin.
Ce dernier Conseil municipal avant la pause estivale a duré moins d’1h30, un des plus court depuis 2020. Sans aucune surprise, il s’annonçait sans grand relief à la lecture de l’ordre du jour constitué d’un ensemble d’une vingtaine de délibérations majoritairement à teneur administrative sans impact fort sur la vie quotidienne des Vifois(es).
Parmi celles-ci citons des recours à :
· L’apprentissage jusqu’à trois contrats.
· Des services d’optimisation fiscale pour diminuer la part d’impôt réglé par la commune.
· Un service destiné à vérifier que les données informatiques gérées par la commune respectent bien les règlements touchant à leur protection.
Mais aussi l’établissement de conventions pour :
· L'accueil périscolaire d'enfants de sapeurs-pompiers volontaires, action que nous saluons.
· Pour l'accès des Vifois(es) à la piscine de Monestier comme chaque été jusqu’à l’ouverture tant attendue de la piscine de Vif.
· De mises à disposition ENEDIS afin d’installer sur une parcelle un poste électrique.
· De servitude avec ENIDIS pour séparer des canalisations électriques entre la médiathèque actuelle et le bâtiment utilisé par l’association La Fourmi.
· Le raccordement électrique du mobilier urbain en vue définir les modalités de prise en charge de leur consommation électrique par le Syndicat Mixte des Transports en Commun de l’Agglomération.
· La lutte contre l’abandon des déchets diffus par un ensemble d’actions à mener par la commune pour limiter la présence de petits déchets (emballage ménager) sur son territoire.
· L’établissement d’un groupement de commandes pour la passation d’un marché public de mise à disposition de personnel d’animation pour la commune et le CCAS de Vif.
D’autres délibérations relatives à la scolarité des élèves Vifois(es) :
· Définition des modalités d’affectation des élèves dans les écoles maternelles et élémentaires de Vif pour l’année scolaire 2024-2025.
· Actualisation du guide de la prochaine rentrée scolaire.
A l’inverse des délibérations évoquées jusqu’ici nous nous opposons à celles, au nombre de deux :
1) Les modifications budgétaires qui sont liées principalement, à la médiathèque, projet pour lequel nous avons émis par le passé de nombreuses réserves en termes de gestion des priorités et autres raisons tel que le coût indécent de ce projet en cette période de forte inflation.
Peut-être qu’une simple extension/rénovation de la médiathèque actuelle aurait pu suffire ?
2) Les pénalités rattachées à la loi SRU qui d’une année sur l’autre passe de :
0€ en 2023 à 153 000€ en 2025 sans que les raisons de ces fluctuations soient explicables.
Nous attirons votre attention sur les délibérations concernant des cessions de bâtiments communaux qui ont suscité un peu plus de "débats".
1) La vente d’un bien communal, rue Rivalta:
La vente du bâtiment actuellement occupé depuis 2004 par l’association La Fourmi à cette même association. À savoir que les 2000m2 de terrain derrière restent eux la propriété de la commune. Ce n’est pas en soi le principe de cession de ce bien communal à une association, unanimement apprécié, qui œuvre au quotidien à donner du travail aux personnes en recherche d’emploi qui concentre nos observations mais plutôt les raisons uniquement financières qui justifient cette vente.
En effet selon les termes de la délibération, la commune n'aurait pas les moyens de faire face aux dépenses d’entretien et de rénovation de ce bâtiment.
Quand notre groupe s’enquiert du montant de ces travaux M. le maire, fait mine de ne pas comprendre la question, tourne autour du sujet et finit tout bonnement par refuser de nous les communiquer, a-t-il seulement été évalué ?
Point repère audio : 1h13min
En toute sincérité, il nous est bien difficile d’accepter l’argument du manque de moyen financier de la commune pour rénover ce bâtiment quand le Conseil municipal du mois de mars a acté un excédent du budget d’investissement pour l’année 2023 de 1 571 024,35 €.
En revanche, nous avons interpellé M. le maire sur le devenir des 2000 m2, car nous n’avons nul doute qu’il y aura un projet immobilier très prochainement, ce que l’adjoint de l’urbanisme n’a pas contredit en faisant mine de « oui peut être » !
De plus, de nombreuses aides sont disponibles pour financer les projets de rénovation énergétique. L’ALEC est d’ailleurs un partenaire de la commune pour aider à mener ce type de chantier et à monter les dossiers de subvention.
Il est tout de même curieux qu’un plan Climat Air Energie, établi fin 2023 en partenariat avec cet organisme et la commune, dont l’équipe municipale actuelle fait grande promotion notamment au travers d’une réunion publique organisée en septembre 2023, mentionne cette volonté de rénovation de l’immobilier communal et que face à une première situation concrète la commune se défausse en vendant ce bien.
Nous votons néanmoins « POUR » en raison du sérieux de l’acheteur qui pourra poursuivre sa mission sociale à Vif et mènera cette rénovation à son terme ce que la commune n’a visiblement pas été en mesure ou n’a pas eu envie de faire.
2) La vente d’un autre bien communal dit « La Maison Maréchal », ancien prieuré de Vif.
Une autre délibération concernait la vente d’un autre bien communal dit « La Maison Maréchal - Durand » qui a fait ces dernières années l’objet de nombreuses délibérations par le passé.
Pour rappel ce bien est l’ancien prieuré de Vif, il avait été acheté par la commune environ
400 000 € au début des années 2000 pour en faire une pépinière d’entreprises.
Projet auquel n’ont pas donné suite les municipalités suivantes et ont laissé passivement ce bien se dégrader, victime de saccages par des squatteurs, bref, le même sort que le Monastère de la Visitation : l’abandon !
Aujourd’hui le maire cherche à s’en débarrasser au prix de 250 000 € pour 300 m2 comprenant un garage et un terrain attenant.
Ce bien sera transformé en un salon de coiffure pour partie et mis en location pour une autre partie. Il est néanmoins bien regrettable de voir le patrimoine historique de Vif bradé et dénaturé d’autant que, comme évoqué préalablement, la commune ne semble pas avoir un besoin urgent de liquidité. Rappelons-nous de la forte augmentation de la taxe foncière en 2024 et donc des recettes fiscales de la ville.
Comme nous ne cessons malheureusement de le répéter à M. le maire qui dilapide notre patrimoine : « Il n'appartient pas à un seul homme de céder le patrimoine de la commune sans consulter les Vifois(es) ».
Notre groupe s’oppose à cette vente.
Au final le seul moment intéressant de ce Conseil éclair fut les annonces du maire hors délibération.
L'annonce de l’abandon de son projet d’extension de la Mairie.
Tentant de justifier sa décision, nous avons eu droit dans un premier temps à un festival d’hypocrisie dans les raisons invoquées, citons pêlemêle : l’inflation des matériaux, des surcoûts non prévus entrainant une dérive du budget mettant en péril les finances communales, l’incertitude politique, l’absence de subvention.
À savoir que chantier était estimé initialement à 370 000€.
Puis en fin de son intervention, le maire argumente son revirement du rejet de la solution architecturale retenue par la population qui pour reprendre les mots exacts du maire :
« ne serait pas « prête » à l’accepter ».
L’hypocrisie est d’autant plus patente en ce qui concerne les justifications de difficultés financières qu’elles sont contredites par l’excédent de budget 2023 d’un montant de
1 500 000 €, les recettes attendues concernant les ventes de la maison Maréchal Durand et du bâtiment loué à La Fourmi. Soit au total environ 600 000 €.
Quant à la vraie justification, sa formulation condescendante semble faire croire que notre édile a un temps d’avance sur les citoyens pour juger des « bons » choix architecturaux à faire dans le cadre de la rénovation des bâtis communaux.
Point repère audio : 6minutes
La vérité est beaucoup plus simple, la pression de tous les groupes d’opposition et les nombreuses remontées négatives du terrain ont fini par faire comprendre à notre édile, dans un sursaut de lucidité, que son mauvais goût longtemps affirmé était loin de faire l’unanimité.
C’est, au final, un soulagement car ce projet était un vrai crève-cœur pour de nombreux Vifois(es) et notre groupe comme nous le mentionnons dans notre tribune du mois de juin du magazine communal « Vif Mag ».
Nous avons souhaité rebondir après cette intervention pour demander des précisions sur le nouveau périmètre du chantier de rénovation de notre Mairie mais, hélas, une fois de plus, c’était sans compter sur la constante volonté du maire de ne pas faire vivre les débats au sein de son Conseil. Toujours est-il que nous avons essuyé un refus catégorique de formuler la moindre question après cette intervention.
Est-ce la crainte du maire de ne pas fournir des réponses satisfaisantes et intelligibles par manque de maîtrise des dossiers ?
Pour finir sur une petite anecdote, ce Conseil a été placé sous le signe des problèmes de logistiques, que ce soit sur les micros en début de Conseil causant un écho désagréable à chaque prise de parole que sur le grand écran vidéo de la salle sur lequel sont projetés les documents en lien avec chaque délibération, qui fonctionnait de manière sporadique rendant extrêmement pénible le suivi des débats pour le public venu assisté à ce Conseil.
Nous ne pouvons que conseiller à l’équipe majoritaire de faire vérifier quelques heures avant sa tenue que les moyens de communication sont tous opérationnels.
Le public, déjà privé de parole, a le droit de suivre les débats dans de bonnes conditions et donc à un minimum de respect.
DECISIONS ADMINISTRATIVES
Nous relevons une observation concernant une fois de plus le recours à un cabinet d’avocat pour régler un contentieux avec un particulier quant à l’entretien d’un chemin qu’elle juge à la charge de la Métro alors que le coût de cet entretien semble dérisoire.
Ce différent n’aurait-il pas pu se régler simplement autour d’une table avec les acteurs (métro-Mairie) ?
Ceci afin de faire économiser des frais de défense aux Vifois(es) et faire gagner du temps aux plaignants qui n’ont pas eu d’autres choix que de faire statuer le Tribunal administratif pour trancher d’un différent de responsabilité Métro-Mairie.
À suivre.
VOTES des DELIBERATIONS
Nous vous joignons ci-dessous le tableau récapitulatif de l’ensemble des délibérations et de nos votes.
AUDIOS
Fidèles à nos valeurs, nous vous partageons l'audio du Conseil en toute transparence :
Nous vous avons sélectionné des points audio incontournables:
Séquences Audio | Sujet |
---|---|
6min05 à 8min50 | Intervention du maire sur l’annulation du projet de verrue de la Mairie |
10min20 | Mandatement Société Fessler question de l’EPV – DA 77/2024/A |
14min à 18min10 | Intervention EPV – gestion des eaux sous terraine. Projet de construction d’une TUERIE de VOLAILLE de 8m sur 420m2 sur le périmètre de protection du Puits des Isles du Drac. |
26min15 | M. Bakinn intervention sur la pénalité SRU d’un montant de 153 000€ |
45min | La piscine. |
53min15 | Nous réitérons notre demande d’ajout du nombre d’adhérent V |
58min | 15.1 Désaffectation et déclassement d'un bien immeuble rue Rivalta pour un montant de 250 000€.59 minutes Intervention de l’EPV pour faire divulguer les éléments chiffrés qui ont poussé à cette décision, le maire ne souhaite pas débattre et manque totalement de transparence. |
1h10min | 16.1 Projet de cession de la Maison Maréchal, pour un montant de 250 000€,1h13 Intervention EPV |
1h23min | Intervention de fin de séance du maire sur les travaux d’été |
Prochain Conseil municipal annoncé pour le 23 septembre 2024
Prenez soin de vous et de vos proches et profitez pleinement de cette pause estivale.
Vos élus de L'Essentiel pour Vif.
Dans l'ordre des photos:
Séverine Galbrun, Christian Giraud, Florence Schambel, Serge Santarelli et Karine Maurinaux.
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